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Le billetd’Édouard de Frotté Le billetd’Édouard de Frotté

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Mon Dieu, que la campagne est belle et sereine en ce moment !

- Vous trouvez ? Avec cette campagne les gens n’ont pensé qu’à s’étriper…

- Le soleil brille et les hirondelles sont arrivées.

- Ah bon ! Accrochés à la radio, à la télé, on n’a pas le temps de regarder dehors.

- Mon pays resplendit et embaume. Ma peur, ce sont les entorses climatiques qui peuvent finir par le dégrader

- Vous parlez d’entorses, moi je ne vois que des crocs-en-jambe entre personnes qui devraient se respecter.

- Y a-t-il seulement de quoi faire boiter un mille-pattes ?

- Ce n’est pas drôle. C’est notre avenir qui est en jeu, et notre avenir n’a pas l’air d’un paradis.

- Bien sûr, ce n’est pas le paradis. Le renard a encore attrapé trois poules cette nuit, mais ça n’empêche pas les oiseaux de chanter.

- Dans la campagne que je mène on ne chante pas. On pousse seulement de violents coups de gueule…

- Et quand on gueule, on ne peut même pas entendre le ruisseau joyeusement couler.

- Je ne vois que ceux qui gardent jalousement leur fric et ceux qui veulent le leur attraper. C’est ça la démocratie ?

- Churchill disait que c’était le plus médiocre système, mais à l’exclusion de tous les autres.

- Et Aristote pensait que la multitude était plus difficile à corrompre que l’individu isolé. Est-ce toujours vrai avec les moyens modernes de persuasion ?

- C’est toujours vrai mais, quand les Grecs inventèrent la démocratie, ils savaient en créant le Parthénon et la Vénus de Milo la faire baigner dans la beauté du monde.

- C’est bien cette beauté qui manque à nos débats.

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